Quel consoles lumières faut-il connaitre ?

Quelles sont les différentes consoles lumières à connaître ?

En t’intéressant à la régie lumière, tu t’es certainement déjà demandé quelles étaient les différentes consoles lumières à connaître. Mais tu as dû aussi te rendre compte qu’il en existait BEAUCOUP… C’est facile de s’y perdre non ?

Mais ça tombe bien, car dans cet article, je vais te décortiquer un peu tout ça ! Bien évidemment, je ne vais pas te parler de TOUS les softs et contrôleurs. Mais je vais te présenter les plus grandes marques utilisées dans les salles francophones.

Différencier le Software du Hardware

Un petit éclaircissement avant de commencer a te parler des consoles lumières à connaître. Il est important que tu fasses la différence entre le software et le hardware.

Le software, c’est la partie logicielle de la console. Par exemple, pour un ordinateur, je te parlerais de Windows, Linux ou Mac OS.

Le hardware, c’est la partie matérielle de la console. Avec un ordinateur, je te parlerais d’Asus, d’HP ou de Dell.

Connaître cette différence va t’aider à mieux comprendre ce que je vais t’expliquer. Car de nombreux fabricants vont avoir plusieurs types de consoles lumières, mais qui utilisent toutes le même logiciel.

C’est le cas pour ETC qui dispose des ELEMENT 2, de la gamme ION, GIO et APEX alors que le soft utilisé est EOS. Ou Avolite avec ses Diamond, Saphir ou encore Tiger, mais avec un soft s’appelant Titan.

Je vais donc te parler ici des softwares, car ils fonctionnent de la même manière, peu importe la console de la gamme sur laquelle tu te trouves.

Quelles sont les différentes consoles lumières à connaître aujourd’hui ?

Après cette mise au point, je te propose un petit tour d’horizon des différentes consoles lumières à connaître aujourd’hui !

Je vais d’abord te présenter les consoles professionnelles actuelles, puis celles plus anciennes, mais que tu es encore susceptible de retrouver dans certaines salles. Je finirai par les logiciels et les consoles semi-professionnelles.

Les consoles professionnelles

Les consoles professionnelles sont celles utilisées dans toutes les salles et par tous les festivals dignes de ce nom. Tout régisseur lumière professionnel est forcément formé sur l’une d’entre elles. Elles sont connues pour leurs capacités et leur fiabilité.

La GrandMA

Bien évidemment, pour commencer, un incontournable, la grandMA.

Leader du marché en concert, aujourd’hui, c’est elle que tu retrouves dans la majorité des festivals et salles de concert.

Actuellement, il existe deux versions du logiciel : la grandMA 2 et la grandMA 3.

La grandMA 3 est la dernière version du logiciel sortie par MAlighting, avec son lot de nouvelles consoles.

Évolution de la grandMA 2, elle est encore en développement. Mais chez MA, en développement, cela signifie que le logiciel est disponible !… Mais pas complètement… Et avec des bugs par moment…

Bon ça marche quand même, mais c’est un raisonnement particulier…. Ça leur évite d’embaucher des bêtatesteurs peut-être ?

C’est aussi pour ça que la grandMA 2 est encore largement utilisée, et si tu as déjà appris à travailler dessus, ne t’inquiète pas, ce n’est pas inutile… Car chez MAlighting, ils n’en sont pas à leur coup d’essai !!

En effet, ils avaient déjà procédé de la même manière lors du développement de la grandMA 2. Les consoles étaient disponibles sans que le soft soit abouti.

Je peux donc sans souci prédire que la grandMA 2 sera encore utilisée jusqu’en 2027-2030 très facilement.

Et dans tous les cas, tu peux lancer le soft grandMA 2 sur toutes les consoles grandMA 3. Cela restera le cas tant que grandMA 3 sera en développement.

La EOS

Seconde console, et non des moindres : la EOS de chez ETC.

C’est le logiciel leader dans le milieu du théâtre aujourd’hui. Il faut dire qu’ETC a été très efficace au niveau de sa communication pour vendre ses consoles.

Personnellement, j’adore ce soft, même si je regrette le nombre de types de consoles différents. L’expérience utilisateur n’est pas du tout la même en fonction de la surface de contrôle, qu’il s’agisse des éléments 2, de la gamme ION, GIO ou APEX.

Mais il faut reconnaître une utilité à cela : ETC a pris en compte les retours des utilisateurs.

Et c’est notamment ce qui a donné les dernières consoles, les APEX, qui sont de véritables bijoux technologiques. ETC est très fort sur ses teasings YouTube pour présenter ses consoles, je t’invite à aller les voir, particulièrement celle de l’APEX pour avoir un bel aperçu de la console.

La HOG

consoles lumières à connaitre : La HOG

On reste chez ETC pour explorer sa deuxième console : la HOG.

Pourquoi une deuxième console me diras-tu ? Eh bien, je me pose moi-même cette question…

EOS étant imaginé pour conquérir un public d’utilisateur en “théâtre”, ils ont développé la HOG afin de proposer une solution axée “concert”.

C’est donc pour percer dans ce milieu et concurrencer GrandMA, qu’ils ont développé cette console.

À mon sens, cela reste un choix un peu particulier de la part d’ETC de miser sur deux consoles différentes. L’EOS étant tout à fait utilisable en concert.

Mais l’étiquette “théâtre” lui collant un peu trop à la peau, c’est certainement cela qui les a motivé à créer ce soft et cette console dédiée.

Titan

consoles lumières à connaitre : La Titan

Voici un soft un peu moins présent en France, mais tout aussi puissant que ses confrères : Titan de chez Avolites.

C’est une marque qui a une très bonne renommée à l’international avec un soft plébiscité. Mais qui selon moi fait une grosse erreur pour son développement :

L’accès à son logiciel est payant.

Il faut bien voir que tous les autres fabricants donnent accès à leurs logiciels gratuitement. Ce qui rend possible la programmation depuis n’importe quel ordinateur.

C’est uniquement au moment où tu souhaites l’utiliser en conditions réelles et envoyer des données vers des projecteurs qu’il faut payer ou disposer d’un hardware compatible.

Avolites quant à eux, demandent une licence dès le moment où tu veux ouvrir le logiciel… À mon avis, cette façon de faire les handicape plus qu’autre chose, car très peu de personnes vont payer ce prix pour explorer leurs logiciels par curiosité. Alors que nous sommes nombreux à le faire sur grandMA ou EOS.

Magic Q

Et enfin, la dernière console professionnelle de cette liste : Magic Q, de chez Chamsys.

Personnellement, je n’aime pas du tout ce soft, donc ça me fait un peu mal de mettre cette console ici. 😂

Mais il s’agit tout de même d’une console professionnelle. Et tu y retrouveras toutes les fonctions qu’on attend de cette gamme de consoles. Son principal avantage est qu’elle est très accessible budgétairement parlant.

C’est donc une console que tu es susceptible de retrouver dans de nombreuses petites salles, car il s’agit de l’entrée de gamme professionnelle.

Les anciennes consoles lumière professionnelles

Tu croiseras peut-être encore aujourd’hui les premières consoles “informatisées”. Il s’agit des consoles intégrant un logiciel développé. La gestion s’effectue déjà en onglet, ou view, afin de construire des séquences et programmer des effets. Elles intègrent même le patch de projecteur automatique, mais cela reste laborieux. Tu retrouves notamment dans cette catégorie la freedom et la congo.

La freedom

La freedom est ici le nom de la console, mais le soft s’appelle “hator”. Console qui était proposée par ADB, mais qui n’est plus produite. Bien que vieillissant, son soft reste puissant et qualitatif. Chose peu connue, il existe toujours une version pour PC avec 128 canaux sur sa version gratuite.

La congo

La congo et son soft cobalt était la console phare d’ETC avant le développement de l’EOS. Le soft est plus récent et plus intuitif que celui de la freedom. Il reste également de très bonne qualité et offre de nombreuses possibilités.

Les consoles lumières “analogiques”

On a tendance à appeler les anciennes consoles comme la lightcommander, la presto ou la strand des consoles “analogiques”.

Chose totalement fausse, car elles transmettent également un signal DMX, qui est numérique. Une console “analogique” cela voudrait dire qu’il y aurait une sortie distincte par projecteur à piloter, comme sur les anciennes lignes 0-10V. Cela date plutôt des années 60-70…

Si tu veux en apprendre plus à ce sujet, tu peux retrouver ici mon article ou je t’explique l’essentiel à connaître sur le DMX.

Il est assez simple de connaître ces consoles lumières car elles ont une interface rudimentaire et ne permettent pas d’utiliser un grand nombre de circuits. En même temps, à cette époque, on utilisait essentiellement des projecteurs traditionnels, donc très peu gourmands en adresses DMX.

J’ai également un article parlant de la différences entre projecteurs traditionnels et automatiques si cela t’intéresse.

Les logiciels lumières

Il s’agit ici de logiciels ne disposant pas de console physique. Ce sont vraiment des consoles virtuelles installées sur ordinateur. Celles-ci sont bien pratiques si tu viens à suivre une petite compagnie ou un petit groupe. C’est en effet une solution très accessible financièrement, ces logiciels étant souvent gratuits.

Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des régisseurs possédant leurs propres configurations en cas de besoin. Cela demande juste quelques connaissances supplémentaires pour configurer un contrôleur en MIDI pour disposer d’une interface de commande. C’est mieux que de tout faire à la souris non ?

On retrouve aujourd’hui un grand nombre de logiciels lumières, mais les plus connus reste D-light, QLC+ et Sunlite.

D-light

D-light est principalement imaginé pour l’utilisation en théâtre avec la construction d’une séquence principale. C’est un logiciel français qui a l’avantage d’être compact et peu gourmand. Ce qui en fait un bon choix pour un ordinateur devant faire tourner plusieurs logiciels simultanément. Il n’est cependant pas gratuit : la licence annuelle coûte une centaine d’euros.

QLC+

QLC+ est certainement la solution la plus connue à l’international, performante et plébiscitée par les utilisateurs. Beaucoup plus adaptée à l’usage des automatiques, c’est une boîte à outils qui te permet de configurer ton interface comme tu le souhaites. Seul bémol, le soft est plus gourmand en ressources. Fais donc attention en fonction de ton ordinateur ou des autres logiciels que tu fais tourner en parallèle.

Sunlite

Plus connu dans le monde des DJ et des boîtes de nuit, c’est aussi un grand classique des logiciels lumières. Il permet de réaliser rapidement et facilement des effets basiques et la gestion d’un petit kit lumière. Mais il sera plus laborieux à utiliser pour des demandes plus complexes.

Les consoles semi-professionnelles

Et enfin, on arrive sur une gamme de consoles semi-professionnelles. Il s’agit bien souvent de logiciels copiant les fonctionnalités basiques des consoles que l’on a vues au début. Mais qui n’auront pas d’interface complexe telle que les layout, ou les visualiseurs 3D par exemple. Cette gamme se destine plutôt à des utilisateurs non-professionnels, en proposant des surfaces simplifiées et un hardware minimaliste. On peut par exemple retrouver dans cette catégorie la shark, la chimp ou la dot 2.

La shark

La shark est une petite console contenant une borne wifi interne. Pour la configurer, il suffit de s’y connecter et de renseigner une adresse IP dans un navigateur. Façon astucieuse d’économiser un écran, car n’importe quelle tablette ou smartphone peut servir d’interface.

La chimp

La chimp se classe pour moi encore en console semi-pro. Mais il n’est pas impossible qu’elle évolue suffisamment pour concurrencer Chamsys dans l’entrée de gamme professionnelle. En effet, l’interface est propre, puissante et se prend facilement en main. Quelques ajouts au logiciel et elle rivalisera sans souci avec certains mastodontes du marché.

La dot 2

La dot 2 sort un peu du lot, car elle est proposée par MAlighting. Il s’agit d’une version hyper simplifiée de grandMA 2 avec un hardware basique. Se voulant plus accessible et moins chère.

Mais c’est une opération qui n’a pas dû beaucoup marcher pour MAlighting, car sa production a été interrompue (Ils concentrent aussi leurs chaînes de fabrication sur la grandMA 3).

Conclusion

Voilà un peu l’essentiel au niveau des consoles lumières à connaître. Il en existe évidemment bien d’autres, mais je t’ai déjà dégrossi les solutions les plus connues et comment les classer les unes par rapport aux autres.

Mais maintenant, comment faire son choix là-dedans ?!

Eh bien, je t’invite à attendre un peu, car mon article dans lequel je te conseille sur quelles consoles lumières maîtriser pour être régisseur lumière arrive très bientôt.

Si tu n’as pas la patience d’attendre, tu peux aussi retrouver ces conseils dans ma vidéo Youtube “Quelles consoles un régisseur lumière doit-il connaître ? »

Tu as encore des questions sur les consoles lumières ? Viens m’en parler sur mes réseaux sociaux !

Bonjour, je suis Thomas Oberson-Ricot, régisseur son et lumière depuis 2017. Je suis un passionné du monde du spectacle vivant et je m’intéresse à toutes les techniques et technologies mises en place sur scène. Et ce savoir, je souhaite également le transmettre. Mon blog est là pour permettre à tous ceux désirant se lancer dans cet univers d’acquérir les bases nécessaires à ces métiers de l’ombre. tu y découvriras aussi des sujets concernant la vie autour de ces métiers. Qui, pour moi, sont avant tout profondément humains ! Bonne visite à toi !

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